Guide pratique : le Japon pour 1500 euros tout compris

Lors de mon voyage, j’en avais eu pour 1600 euros environ pour 15 jours (600 euros d’avion, à peu près autant en transport/hébergement, et le reste en nourriture – j’achète très rarement des souvenirs lors de mes voyages).

La journaliste jeux video Chloé Woitier en a eu pour 1500 euros en dix jours, et vous donne ses conseils ici. Puisque c’est intéressant et plus à jour que mon propre récit de 2009, je le partage !

« Partir au Japon, beaucoup en rêvent mais peu le font car « ça coûte cher », « il faut partir longtemps » et « on parle pas la langue ». Pour en revenir après 10 jours, pour un coût correct et sans savoir aligner une phrase, j’espère décomplexer ceux qui n’osent pas franchir le pas. »

Japon, février 2009 – Informations diverses

Premier journal de voyage, écrit un peu par hasard. Alors que ma famille et mes amis s’inquiétaient de me voir partir seul à l’autre bout du monde, j’ai pensé à leur écrire ironiquement un mail leur racontant heure par heure ma première journée.

Deux jours plus tard, j’ai reçu des courriers me demandant la suite… Je m’y suis donc mis à leur écrire chaque soir.
Divers :

Date du voyage : Du 10 au 23 février 2009
Déroulement : Une semaine à Tokyo et ses environs, autant dans les environs de Kyoto
Budget approximatif : 1600 €

Jour 1 : Mardi 10 février. Narita, Shinagawa et Roppongi

8h55 : Après 13h d’avion, me voilà à l’aéroport de Narita. Première impression en sortant de l’avion : c’est un aéroport, ça ? C’est tellement propre (avec de la moquette un peu partout) qu’on se croirait à l’hôtel. D’ailleurs, que ça soit dans le métro, dans la rue, et caetera, tout est toujours absolument nickel. Impressionnant. Je n’ai pas encore vu un seul graffiti…

Second choc : qu’est ce que je fous là ? Tout est en japonais, évidemment. Je me demande comment je vais survivre, mais après quelques minutes de stress, je pars à l’assaut des panneaux qui sont en général traduits en anglais (idem dans le métro, le nom des stations est écrit en romaji, notre alphabet à nous).

Je vais donc d’un pas frêle mais convaincu valider mon Japan Rail Pass, et m’acheter une Suica card, sorte de Pass Navigo japonais, qui permet d’utiliser le métro japonais sans avoir à acheter à chaque fois un ticket. Cette carte permet en plus de faire le trajet Narita-Tokyo à demi-tarif.

Japan Rail Pass et Suica card

Japan Rail Pass et Suica card

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Jour 2 : Mercredi 11 février. Ginza, Jardins impérieux, Sanctuaire Yasukumi

La veille au soir, nous décidons d’aller au marché au poisson de Tsukiji, qui ouvre à 5h. Finalement, on apprend qu’il est fermé pour cause de jour férié : c’est l’anniversaire de la nation. On décide donc de se lever à 7h30.

9h30 : Lever (bah oui). On va vers Tsukiji : même si le marché aux poissons est fermé, les petits restaurants ne le sont pas, et on mange donc les sushis les plus frais du monde… Je goûte même de la baleine. Lire la suite

Jour 3 : Jeudi 12 février. Akihabara, Shinjuku

La journée des fantasmes aujourd’hui…

9h : Direction Akihabara, la Mecque de l’électronique et des otakus. Vu que tout est fermé à cette heure là (les magasins ouvrent à dix heures), je vais faire une prière au temple Kanda Myojin, l’un des plus anciens de Tokyo. On y vient pour chercher réussite professionnelle et amoureuse (si après tout ça, je me trouve pas une copine…). Pour faire une prière, vous savez sûrement comment ça marche : on fait une offrande au dieu local (la religion shinto en compte plusieurs millions), puis on s’incline deux ou trois fois et on tape deux fois dans ses mains. Et avant tout ça, ne pas oublier de se purifier les mains !

Temple près d’Akihabara

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Jour 4 : Vendredi 13 février. Shinjuku, Harajuku, Shibuya

8h : Au lever, après mes émotions de la veille, je me dis que j’ai bien fait de pas accepter de proposition malhonnête. Après tout, j’ai ma réputation à tenir. Moins romantique est le programme pour ce matin : Shinjuku.

9h : Je vous vois venir : non, je suis pas retourné au Kabuki-chô, mais plutôt de l’autre côté du quartier, qui est plus tourné affaires. Du coup, c’est des buildings partout, parfois laids, parfois très intéressant (la Cocoon Tower), et le reste du temps, assez démentiels. Prenez la mairie : œuvre du célèbre architecte Tange Kenzo, elle a coûté la bagatelle d’un milliard de dollars. Il s’est inspiré de Notre-Dame pour le design, une Notre-Dame qui aurait grandi de presque 200 mètres. Du 45e étage (la montée est gratuite), le panorama est saisissant, mais le temps est gris, je ne vois donc (toujours) pas Fuji-san.

La mairie de la métropole de Tokyo.

Tokyo vu d'en haut

Tokyo, c’est gris(ant).

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Jour 5 : Samedi 14 février. Odawara, Hakone

On démarre avec une page culture. Au Japon, pour la St Valentin, ce sont les filles qui offrent des chocolats aux garçons. Ensuite, ceux qui en ont reçu doivent rendre la pareille aux filles le 14 mars, lors du White Day.

11h : C’est parti pour Hakone, zone thermale perdue dans les volcans, l’un des lieux de villégiature préféré des Japonais. Lire la suite

Jour 6 : Dimanche 15 février. Hakone

6h30 : Où puis-je être de si bonne heure ? Dans l’onsen, bien sûr ! Et c’est toujours aussi génial.

9h : Hakone se trouve sur une chaîne de volcans, et l’un d’entre eux est célèbre pour ses fumerolles, c’est à dire de la fumée et de la vapeur de souffre. C’est un phénomène fort intéressant à observer, moins à sentir… Ce coin là, Owakudani, est aussi célèbre pour ses oeufs (oui oui, ceux qui viennent de la poule), qui sont entièrement noirs. En manger un prolongerait votre vie de sept ans. Chouette, j’ai gagné 21 ans !

Hitoshi

Voila Hitoshi, mon ami japonais (de dos, car il a le droit à sa vie privée sur Internet).

Oeufs noirs

Les fameux oeufs noirs.

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Jour 7 : Lundi 16 février. Asakusa, Akihabara

10h : Découverte du quartier d’Asakusa. Fort sympathique coin de Tokyo, avec pas mal d’animation (boutiques, salles d’arcade, etc) sans qu’il y ait trop la foule. Une des avenues d’Asakusa est l’endroit où les restaurateurs viennent acheter leur matériel : assiettes, plats factices, lanternes, couteaux… à prix réduit. Je m’achète un bentô, a défaut d’avoir trouvé une théière qui me plaît.

12h : Asakusa a aussi son lot de temples, dont le plus célèbre de Tokyo, qui possède une pagode de 54m, la deuxième plus haute du Japon (l’autre est à Kyoto). C’est beau, il y a la foule, et plein de petits magasins qui vendent de tout (des kimonos, des souvenirs) a des prix tout à fait honnête, ce qui est étonnant vu que c’est une grosse zone touristique. Ca doit être l’atmosphère du temple qui fait ça…

Temple d'Asakusa

Temple d’Asakusa. Non, il ne fait pas nuit à 12h, j’y était allé la veille au soir.

Asakusa

Toujours à Asakusa.

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Jour 8 : Mardi 17 février. Kyoto

9h33 : Départ imminent pour Kyoto en Shinkansen ! Un mot sur le TGV japonais : il est propre, confortable (sièges inclinables), et j’arrive à éteindre mes jambes sans problèmes ! Il y a beaucoup plus d’espace que dans nos TGV à nous… Et je ne suis qu’en 2ème classe, j’imagine même pas la première, et je préfère ne pas la tester, parce que sinon je ne voudrai plus donner un euro à la SNCF. Lire la suite

Jour 9 : Mercredi 18 février. Kyoto

5h30 : Je me réveille avec du néo-métal américain à deux sous… Le réveil de mon voisin. Satané dortoirs. Au bout de 10 minutes, au bas mot, il l’éteint et se réendors. 5 minutes après, le réveil re-sonne. Je vais le réveiller en lui disant de l’éteindre. Il l’éteint, se rendors, et ça recommence. Au bout de la quatrième fois (il est 6h30), je commence à m’énerver et lui fait comprendre que s’il éteint pas son bordel, c’est moi qui le fera. Au passage, faudra qu’on m’explique l’intérêt de foutre son réveil a 5h30 si c’est pour se lever ensuite à 8h30. Bref.

Fuuu

En général, je ressemble à cela quand on m’empêche de dormir (sauf quand c’est une fille, mais c’est plus rare).

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Jour 10 : Jeudi 19 février. Himeji, Osaka

Après la journée Unesco, aujourd’hui fut la journée JR Rail Pass. C’est un petit coupon que j’ai acheté en France, qui me permet de voyager à volonté sur les lignes de train au Japon. Il coûte 28000 Yen : sachant qu’un aller/retour Tokyo-Kyoto coûte déjà 26000 Yen, il est vite amorti.

8h : Départ pour Himeji, a environs 1h de train de Kyoto. Bon, due à des circonstances (in)dépendantes de ma volonté, ça s’est transformé en 3h, dont une heure de marche. Passons. Lire la suite

Jour 11 : Vendredi 20 février. Nara

Aujourd’hui, le programme est Nara. Et il y aura un nouvel épisode de : « les Japonais sont des gens formidables » (après la guide bénévole d’hier à Himeji, et le type qui m’a fait un cours de géographie).

9h : Départ pour Nara, qui est à 40 minutes en train de Kyoto. Nara a été la capitale du Japon de 710 à 784, avant Kyoto (et donc Tokyo). Avant ça, les différents empereurs n’avait pas de capitales fixes (comme en Bretagne). Nara a été le berceau de la culture, des arts et de l’artisanat japonais. C’est ici que le bouddhisme, venu de Chine, s’est implanté, soutenu par différents empereurs et impératrices. Les principaux sites culturels de Nara sont inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco, comme une partie irremplaçable de l’héritage culturel de l’humanité. Lire la suite

Jour 12 : Samedi 21 février. Kyoto

8h : Je me suis levé tôt aujourd’hui, afin d’arriver au temple To-Ji à l’heure où Kyoto se réveille. Le 21 de chaque mois se tient une grande brocante autour de ce temple, pour célébrer l’anniversaire de son fondateur, ou un truc du genre. Il y a près de 300 exposants, et on trouve de tout : des kimonos, des poteries, des statues, de la nourriture diverse et variée, des plantes… Lire la suite

Jour 13 : Dimanche 22 février. Yokohama, Harajuku

11h : Me voilà à Yokohama, le plus grand port du monde. Première chose qui se démarque : la Landmark Tower, qui est la tour la plus haute du Japon, sans compter la tour de Tokyo (Note : Elle a été depassée par la Tokyo Sky Tree, 610 mètres, inaugurée en mai 2012). Les fans de New-York ou de Dubaï seront déçus, elle ne fait que dans les 296 mètres. Elles est entourée de plusieurs autres buildings, aux formes souvent élégantes. Les amateurs d’urbanisme apprécieront. Et juste derrière la tour, une grande roue de 113 mètres de hauteur… Lire la suite